Qui suis-je ?
pour mon dernier film documentaire
Artiste carburant à la curiosité, l’imagination et le plaisir du partage, je dessine et je réalise des court-métrages de fiction et documentaires, des clips musicaux, des podcasts, des dessins. Plusieurs de mes films ont été sélectionnés dans des dizaines de festivals et ont remporté des prix.
“En vrai”, je m’appelle Emmanuelle Guth, le nom que j’utilise au sein de la bibliothèque universitaire où je travaille. Mais je signe mes créations par Emma Spook, mon nom d’artiste (mon vrai nom en fait). Il y a fort longtemps, quand j’étais encore une young adult, j’ai choisi ce pseudo, Spook, pour sa sonorité, que j’adore et aussi sa signification.
Spook, ça veut dire « fantôme » ou « qui donne la chair de poule » en anglais.
Si j’aime toutes sortes de films et d’auteur.e.s, j’ai pendant longtemps eu un faible pour le cinéma fantastique. Ma passion pour l’imaginaire, le surnaturel, le féérique, le bizarre remonte à mon enfance. Petite déjà, et comme la plupart des enfants, j’aimais les histoires peuplées de personnages légendaires et de figures connues telles que les sorcières, les elfes, les monstres de tout poil. Cette passion s’est exacerbée à l’adolescence, l’époque où j’ai réalisé mon premier court métrage avec mes amis, une parodie de films d’horreur.
Le fantastique est pour moi une forme d’interprétation de la réalité, une rébellion de l’esprit. C’est aussi jouer, se tenir à la lisière, faire un pied-de-nez à l’ordre naturel des choses, à l’irréversible, à la maladie et à la mort.
Souvent, dans le fantastique se cachent des allégories. Qui racontent d’une façon surprenante le réel, exacerbent un sentiment, personnifient une émotion (la peur, bien souvent, mais pas que). Une créature tentaculaire peut représenter une maladie comme le cancer, la sorcière est une figure d’émancipation mais aussi de transgression de la figure maternelle.
Thématiques abordées dans mes films et créations :
Le jour, je travaille dans une bibliothèque universitaire et j’exécute mes missions avec sérieux. Mais la nuit je peux me transformer et incarner une maléfique bibliothécaire fantôme.
Le stress au travail, le bruit de notre monde moderne, le processus de création, les rencontres amoureuses sont quelques-uns des thèmes abordés dans ma filmographie.
J’adore les contrastes et les oxymores : la mort “joyeuse” (souvent représentée par le réalisateur Tim Burton), les ténèbres qui mettent en valeur la flamme d’une bougie, la beauté d’une monstrueuse vampiresse, une poupée Barbie customisée en figure gothique, l’humoir noir.
J’exprime ce goût pour les contrastes dans ma production graphique également.
J’aime mettre en scène des moustiques qui parlent et ont des émotions et toutes sortes de personnages étranges et attachants (voir ma série “Les spooky”).
Aujourd’hui
Je considère aujourd’hui ma pratique artistique et notamment audiovisuelle comme une formidable boîte à outils dans laquelle je pioche avec enthousiasme. Le cinéma est, pour moi, un art qui rassemble tous les autres et permet de toucher à presque tout, surtout quand on le pratique en mode “Do it yourself”.
Ecriture -scénario, dialogues-, dessin -story board-, décoration -peinture, couture-, maquillage artistique et à effets spéciaux, théâtre -jeu des comédiens-, photographie -composition du cadre, choix des lumières, musique : toutes ces pratiques artistiques se trouvent au cinéma.
Le cinéma notamment est souvent perçu comme un “monde à part”, inaccessible. Je souhaite le rendre à porter de main, montrer qu’on peut faire un premier film avec les moyens du bord.
Après un Master Cinéma documentaire obtenu avec mention bien à l’Université Bordeaux Montaigne, et tout en continuant à fabriquer des films, j’ai travaillé en tant qu’intervenante dans une école de cinéma (3iS).
Je me forme pour être artiste intervenante afin de proposer des ateliers artistiques autour du cinéma et des arts-plastiques à tout type de public (je termine cette année mon mémoire pour le Master Artiste Intervenant : pratiques artistiques et action sociale, à l’Université Bordeaux Montaigne).
Trust and enjoy the process
Trust and enjoy the process (“fais confiance et profite du processus”) est un mantra que j’aime répéter. Il contient l’idée de faire confiance et profiter du processus de création sans être trop tendu vers le rendu final. Créer sans se mettre la pression est une expérience réjouissante qui me fait tellement de bien que j’ai envie de la partager avec d’autres personnes.
Mes ateliers s’adressent à tous publics : enfants, personnes âgées, adultes… je vous proposerai un atelier adapté au public visé.
Transcender le quotidien, transformer la réalité, raconter le monde à sa manière, se raconter et, enfin, créer ensemble, participer à une œuvre collective : voilà ce que je vous propose.
Une Définition d’Emma Spook signée Noute Fly, ma co-réalisatrice :
“Plante lunaire, puisqu’elle pousse principalement sur la lune. S’ennuie vite et nécessite beaucoup… beaucoup… beaucoup… de stimulation pour bien pousser. Cependant, entourée de lampes de chevet et de bougies, elle peut s’adapter à merveille à un environnement terrien. Arbuste au branchage sinueux, ses feuilles passent du brun au roux, et plus rarement au blond, au fil des saisons.
Astuce : elle peut être capable de poussées fulgurantes, si l’on murmure à ses branches quelques jeux de mots ou citations philosophiques.”